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Tchad : des législatives prévues pour la fin de l’année, les premières depuis 2011

Initialement prévues en 2015, des élections législatives vont enfin être organisées au Tchad. « Les élections législatives, provinciales et communales auront lieu le 29 décembre 2024 », a ainsi fait savoir, mercredi 21 août, le président de l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE), Ahmet Bartchiret, face à la presse.
« La série des élections à venir revêt une importance capitale car elle permet de tourner définitivement la page de la transition », poursuit le responsable de l’agence. Après une période de transition de trois ans, Mahamat Idriss Déby Itno a été élu président au premier tour le 6 mai avec 61 % des voix, lors d’une élection jugée « non crédible » par des ONG.
Il avait pris le pouvoir le 20 avril 2021, à la mort de son père, le maréchal Idriss Déby Itno, tué par des rebelles en se rendant au front après avoir dirigé le Tchad d’une main de fer pendant trente ans. Mahamat Déby avait immédiatement été nommé président de transition par une junte de quinze généraux et a dirigé le pays en réprimant, parfois très violemment, toute opposition avant d’être élu chef de l’Etat.
La dernière élection de l’Assemblée nationale a eu lieu en février 2011. L’Assemblée devait être renouvelée en 2015 avant que sa composition ne soit prolongée par une loi constitutionnelle, et l’échéance électorale repoussée en raison de la menace djihadiste, puis de difficultés financières, de l’épidémie de coronavirus et enfin de la période de transition.
Un Parlement de transition − le Conseil national de la transition, composé de 93 membres − avait été « désigné » par décret présidentiel en 2021. Des lois organiques portant sur la composition du Parlement et le découpage électoral ont été promulguées mi-août.
L’opposition et certaines figures de la société civile avaient dénoncé un déséquilibre entre la démographie de certaines provinces et le nombre de représentants qui leur sont attribués.
« Au regard du délai imparti pour mettre en place l’Assemblée nationale, les conseils provinciaux et municipaux, il est techniquement impossible de réaliser un nouveau recensement devant engendrer un nouveau fichier électoral », a justifié le président de la Commission électorale, mercredi.

Le Monde avec AFP
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